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Le comité d’organisation du Salon International de la Bourse Africaine (SIBA) était face à la presse ce 18 février 2025 à l’hôtel Azalaï de Ouagadougou pour présenter la toute première édition de cet événement financier. Prévue les 4 et 5 avril 2025, cette édition se tiendra autour du thème : “Éducation boursière : un levier de croissance économique et durable”.
La bourse aura désormais son salon au Burkina Faso avec la tenue très prochaine du SIBA. En effet, les organisateurs ont fait cette annonce publique lors d’une conférence de presse. Pour Boukaré Bance, président du comité d’organisation, la méconnaissance des opportunités qu’offre le marché financier a motivé la création de ce salon, qui se veut une plateforme d’éducation financière. L’objectif est de fournir les outils nécessaires pour comprendre la bourse et ses opportunités. Pour étayer ses propos, il a souligné que sur les 145 millions d’habitants que compte l’espace UEMOA, il n’existe pas plus de 300 comptes titres par personne, ce qui montre que la bourse reste méconnue du grand public.
“Bien que la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) soit un marché dynamique offrant des opportunités à toute la population, elle reste peu exploitée par les particuliers et même les entreprises, souvent par manque de connaissance des opportunités qu’offrent ces marchés. C’est de ce constat qu’est né le SIBA”, a expliqué Boukaré Bance.
Jeunesse et marché financier : Le SIBA mise sur l’éducation boursière pour un avenir économique durable
Avec plusieurs objectifs centrés sur la culture boursière, le salon entend réunir différents acteurs et décideurs économiques. Parmi les résultats attendus, les organisateurs souhaitent influencer l’évolution du marché. Pour y parvenir, le SIBA a choisi de cibler la jeunesse, afin de leur inculquer très tôt la culture boursière. “La jeunesse est au cœur de notre démarche. Nous voulons les préparer et les inspirer pour qu’ils deviennent les acteurs de ces marchés financiers”, a déclaré M. Bance.
Pendant 48 heures, dans la salle de conférence de Ouaga 2000, le salon mettra l’accent sur l’éducation boursière à travers des panels, des ateliers pratiques et des sessions de networking. Les néophytes pourront ainsi échanger avec des investisseurs expérimentés pour décortiquer le marché financier sous-régional. Le SIBA vise à rendre les termes techniques financiers plus accessibles au grand public.
M. Bance a tenu à clarifier un point important : “Quand on parle de bourse, ce n’est pas uniquement réservé aux riches.” En effet, selon lui, le citoyen lambda peut devenir actionnaire dans une société cotée, et 95 % des actions sur le marché sous-régional ne dépassent pas 10 000 FCFA.
À titre d’exemple, parmi les trois sociétés burkinabè cotées sur les 47 sociétés des huit pays de l’UEMOA – ONATEL, BOA et Coris Bank –, les actions sont à 9 000 FCFA pour Coris et 2 490 FCFA pour la BOA sur la BRVM.
Il est à noter que cette première édition du SIBA est placée sous le patronage du ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo.
Pierre Ouédraogo
