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À cinq jours du lancement de l’initiative “15 jours pour changer le Reemdoogo”, une conférence de presse s’est tenue ce 15 février pour présenter les contours de ce projet ambitieux. Portée par l’opérateur culturel Salif Sanfo et soutenue par un collectif d’acteurs du secteur de la culture et de la communication, cette initiative vise à transformer le site du Reemdoogo en un espace culturel dynamique et innovant.
Transformer le Reemdoogo en un lieu culturel de référence
L’objectif de cette mobilisation est de faire du secteur culturel un véritable moteur de développement économique et social au Burkina Faso. Sanfo a insisté sur l’importance de la collaboration : “seul, on va vite, mais ensemble, on va loin.” D’ailleurs la conférence de presse a débuté par la visite de la cour du Reemdoogo afin de montrer aux journalistes l’étendue des travaux de rénovation.
Ce projet vise à réhabiliter et à redynamiser ce site emblématique de Ouagadougou, en y créant un espace dédié à la culture, à l’échange et à la créativité. Pendant deux semaines, des travaux de rénovation, des ateliers participatifs et des activités culturelles seront organisés pour impliquer la communauté et donner une nouvelle vie à ce lieu.
Salif Sanfo a souligné que “15 jours pour changer Reemdoogo n’est pas seulement une action ponctuelle, c’est le début d’une série de mobilisations de notre secteur pour accompagner la dynamique actuelle de nos gouvernants.” Il a également rappelé que cette initiative est un “engagement citoyen de la communauté culturelle et une tribune de promotion de la responsabilité sociétale des entreprises en général, ainsi que des artistes, journalistes et entrepreneurs culturels, pour un changement de paradigme dans notre secteur.”
Un appel à la mobilisation
À cette conférence de presse, les organisateurs ont lancé un appel à la mobilisation, invitant les citoyens, les artistes et les partenaires à s’impliquer dans ce projet collectif. Avant de remercier les donateurs et contributeurs qui ont permis de réaliser des avancées significatives en seulement dix jours, grâce à des contributions en nature, en espèces, mais surtout en talents et en compétences.
Sanfo a rappelé que cette mobilisation a été lancée pour soutenir non seulement le Jardin de la Musique Reemdoogo, mais aussi pour les festivaliers de la biennale et pour toute la communauté culturelle du pays.
Il a ensuite rappelé que cette mobilisation a été lancée pour soutenir non seulement le Jardin de la Musique Reemdoogo, mais aussi pour les festivaliers de la biennale et pour toute la communauté culturelle du pays.
Prolongation de l’initiative
Alors que l’initiative devait initialement durer 15 jours, Salif Sanfo a annoncé sa prolongation pour célébrer les 20 ans du Jardin de la Musique Reemdoogo. Il a expliqué que “les travaux vont donc se poursuivre, et nous souhaitons qu’après Reemdoogo, ce soit le CITO ou toutes ces salles qui peinent à reprendre leurs activités et qui n’attendent que notre contribution pour redémarrer.”
Pour finir, Salif Sanfo a lancé un appel à la contribution pour soutenir cette initiative : “Nous attendons vos contributions en nature et en espèces : équipements sanitaires, boiseries, lampadaires solaires, luminaires, appareils, chaises, ou toute autre action que vous jugerez nécessaire pour relancer le Jardin de la Musique Reemdoogo et redonner vie à nos espaces culturels.”
Le lancement de cette initiative marque à coup sur le début d’une nouvelle ère pour le Reemdoogo et promet d’enrichir la programmation du FESPACO 2025.
Renaissance de la série emblématique Vis-à-vis
La conférence de presse a été l’occasion pour l’équipe de la série vis-à-vis de présenter le nouveau format de cette série qui fait de la sensibilisation. Son réalisateur Abdoulaye DAO présent est revenu sur la genèse d’un tel projet qui a été lancé pour la première fois en 1996. Le renouveau de cette série pour le FESPACO 2025 a été rendu possible grâce au ministère de la Culture et de la Communication qui a bien voulu que la série renaisse de ses cendres afin de poursuivre son engagement et travail de sensibilisation au sein de la communauté. Abdoulaye DAO raconte à cet effet “Nous avons dû retravailler la carapace des acteurs et comédiens pour qui ont joué il y a très longtemps” a-t-il souligné. Les acteurs ont subi une mise en scène. Abdoulaye Komboudri alias Fils de l’homme déclare d’ailleurs “On a toujours l’esprit de notre passion du cinéma”. Mamouta, actrice de la série déclare également “J’ai encore de la valeur quand je vois qu’on nous fait appel pour tourner à nouveau”. La série revisitée qui viendra une fois de plus apporter sa touche de sensibilisation de la communauté est au stade de scénarisation selon le réalisateur, M. DAO avant la réalisation.
Pierre Ouédraogo
