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La structure de réflexion qui prône le panafricanisme, le Rassemblement des Intelligences pour la Souveraineté de l’Afrique (RISA), a décortiqué l’actualité nationale et sous-régionale autour de l’AES en organisant une conférence de presse ce 8 février.
Critique de la CEDEAO et soutien à l’AES
Face à la presse, trois protagonistes du RISA, à savoir Hyacinthe OUEDRAOGO, Coordonnateur Adjoint, Boukare NEBIE, Secrétaire Général, et Imhotep BAYALA, Trésorier, ont articulé le point de presse autour de la sortie des pays de l’AES de l’espace CEDEAO. Le collectif entend apporter sa lecture face à cette actualité et dresse un bilan peu reluisant de la CEDEAO. En effet, pour le collectif, après plus de 50 ans d’existence, l’institution sous-régionale n’a pas réussi l’intégration des peuples de son espace comme le stipulent ses textes.
Boukare NEBIE, dans son adresse, a égrené les manquements de la CEDEAO, qu’il accuse d’être téléguidée par des pays tiers et de n’avoir pas réussi jusqu’à présent à soutenir les pays en proie à l’insécurité. “La CEDEAO, avec sa force d’attente, n’a jamais été capable de s’organiser pour envoyer des militaires combattre le terrorisme qui endeuille les populations au Burkina, au Mali et au Niger”, déclare M. NEBIE.
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Un bilan satisfaisant pour l’AES
Après plus d’un an de l’érection de l’espace AES, Imhotep BAYALA voit un bilan satisfaisant. Selon le collectif, depuis cette décision historique et souveraine, plusieurs signatures et ratifications ont été élaborées pour renforcer la confédération AES, et les Chefs d’État ont déjà posé les jalons pour son développement. “Les choses bougent pour le bonheur des populations de l’AES”, déclare à cet effet M. BAYALA, avant d’ajouter : “L’AES est sur la bonne trajectoire”. Il faut dire que le RISA émet le vœu de construire un nouveau narratif dans l’espace AES.
Le RISA, malgré son soutien sans faille à la confédération de l’AES, émet toutefois quelques griefs et souhaite que la confédération statue sur le sort des agents membres des pays de l’AES qui travaillaient dans l’organisation sous-régionale, ce qui reste une préoccupation. À noter que les travailleurs de l’espace AES employés par la CEDEAO sont en période de transition, avec des discussions en cours pour déterminer leur avenir au sein de l’organisation. Les modalités de leur départ et de leur remplacement seront finalisées d’ici juillet 2025, avec une date butoir fixée à septembre 2025 pour leur retrait définitif.
Éducation et conscience collective pour consolider l’AES
“Pas un pas sans le peuple”, pour paraphraser le Capitaine Thomas Sankara, telle est la marche à suivre du RISA qui œuvre pour l’éveil des consciences à travers son collectif par l’éducation continue des masses de plus de 80 millions d’habitants que constitue l’AES. Pour le RISA, la lutte doit être scientifique et passe nécessairement par des formations et des conférences, a laissé entendre le coordonnateur adjoint du RISA, Hyacinthe OUEDRAOGO. Afin de consolider les acquis politiques de l’AES, toujours dans son optique de soutien à l’AES, le RISA a pour perspective d’organiser des panels internationaux tournants dans les universités et avec les acteurs de veille citoyenne au sein de l’AES afin de préserver les intérêts stratégiques de l’espace.
Pierre Ouédraogo