Getting your Trinity Audio player ready...
|
Lancée le jeudi 6 février par Tama Média, La Voix de Mopti et Sétanal Média, avec le soutien de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cette nouvelle app AKILI vise à renforcer la vérification des informations dans un contexte marqué par la multiplication des contenus trompeurs. Une première sur le continent.
La désinformation, un fléau grandissant en Afrique
Fini les fausses informations qui circulent sans contrôle sur WhatsApp ou Facebook. Depuis le 6 février, les internautes africains disposent d’AKILI, une application qui promet de démasquer les fake news en quelques clics. L’innovation ? Un chatbot capable de vérifier instantanément la véracité d’un article ou d’une information, que ce soit par texte, vidéo ou message vocal.
Du fact-checking en bambara ou en wolof
L’originalité d’AKILI ne s’arrête pas là. L’application propose des contenus dans plusieurs langues africaines : fulfuldé, bambara, wolof, lingala et swahili. « AKILI s’appuie sur une combinaison unique de technologie de pointe, d’intelligence artificielle et d’intervention humaine pour proposer une solution adaptée aux enjeux complexes de la région. En exploitant des algorithmes avancés, AKILI analyse et vérifie les informations à partir de sources fiables, tout en permettant aux utilisateurs de solliciter l’expertise de journalistes spécialisés pour des cas plus complexes. Cette approche hybride garantit un haut niveau de précision et de crédibilité » soulignent les développeurs de Tama Média, La Voix de Mopti et Sétanal Média, les trois médias à l’origine du projet et dont le media We are Tech a eu la teneur des propos. Quand le chatbot ne peut pas trancher, des journalistes spécialisés prennent le relais pour des vérifications approfondies.
Un rempart contre la désinformation
Dans une Afrique où les fausses informations peuvent rapidement enflammer les réseaux sociaux et provoquer des tensions communautaires, AKILI arrive à point nommé. L’application ne se contente pas de débusquer les fake news : elle propose aussi des podcasts et des vidéos pédagogiques pour former les utilisateurs aux techniques de vérification de l’information.
L’initiative, soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), s’inscrit dans un programme plus large de lutte contre la désinformation. Les trois médias partenaires, lauréats du programme “Jumelage entre initiatives francophones de lutte contre la désinformation” en 2024, espèrent ainsi contribuer à restaurer la confiance entre médias et citoyens africains.
Pierre Ouédraogo