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La République démocratique du Congo (RDC) a déposé des plaintes pénales contre les filiales d’Apple en France et en Belgique, accusant le géant de la technologie d’utiliser des minéraux de conflit dans sa chaîne d’approvisionnement, selon Reuters.
La RD Congo est un fournisseur clé d’étain, de tantale et de tungstène, connus sous le nom de minéraux 3T, essentiels à la production d’ordinateurs et de téléphones portables. Cependant, certaines mines artisanales de la région sont contrôlées par des groupes armés impliqués dans de graves violations des droits humains, notamment des massacres, des viols massifs et des pillages, comme le rapportent des experts de l’ONU et des organisations de défense des droits humains.
Des « minerais de sang » dans nos iPhones ?
Malgré les audits et les déclarations rassurantes d’Apple, qui affirme avoir assaini sa chaîne d’approvisionnement depuis 2016, les avocats de la RDC maintiennent que l’entreprise profite toujours de minerais “sales”, blanchis via des réseaux complexes. Cette nouvelle affaire s’ajoute aux précédentes accusations concernant le travail des enfants dans les mines de cobalt, qui visaient également Tesla et Microsoft.
Apple nie fermement tout approvisionnement direct en minerais controversés et met en avant ses efforts de traçabilité. Mais pour la RDC, ces mesures sont insuffisantes : le pays accuse la firme à la pomme d’être complice des violences qui ensanglantent encore la région.
Pierre Ouédraogo
