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La jeune société Belstech a lancé ses activités au cours d’un cocktail ce samedi 30 novembre 2024 en présence des autorités, parents, amis et de nombreuses personnalités.
Une vision technologique pour combler la fracture numérique
Société fondée par quatre ingénieurs burkinabè vivant aux États-Unis, Belstech vient répondre au besoin de renforcement de capacités des actifs au Burkina Faso. « Seul on a de bonnes idées mais ensemble on peut réaliser de grandes choses », a déclaré le Directeur Général de Belstech, Hamza OUEDRAOGO, qui a eu l’idée avec trois de ses compatriotes de mettre en place une unité de formation avec une grande vision. Cette vision les a conduits à prospecter en Afrique en commençant par leur pays d’origine, le Burkina Faso.
La grande fracture numérique en Afrique a convaincu ces experts en informatique que seule la consommation de la technologie peut réduire ce gap. Avec l’érection de Belstech, les responsables veulent mettre en place des laboratoires, des coachings ainsi que des formations afin d’amener les étudiants à innover. Aider la jeunesse est d’ailleurs l’objectif de Belstech en venant implanter sa structure au Burkina Faso. « Nous avons de la jeunesse, et la jeunesse a besoin d’emploi et de compétences. Grâce à nos compétences acquises à l’extérieur, nous avons jugé utile de venir les partager avec la jeunesse afin de bâtir un futur », a déclaré Hamza OUEDRAOGO.
L’idée d’ouvrir une société de formation au Burkina Faso n’est pas le fruit du hasard. Déjà aux États-Unis, les quatre ingénieurs, Rodrigue GUISSOU, Franck GUISSOU et Christian ZIDA avaient déjà établi, sur la base de leur propre expérience personnelle, des curricula pour faciliter l’intégration des jeunes immigrants dans l’économie américaine. C’est ce rêve de partager cette idée avec leurs jeunes frères du Burkina Faso qui leur a donné l’idée de fonder Belstech.
Avec Belstech, les jeunes pourront bénéficier de la technologie et d’une formation de qualité. En effet, les responsables de Belstech ambitionnent apporter des compétences et mettre en place un incubateur de start-up afin de pousser la jeunesse à entreprendre.
Des formations innovantes dans les domaines technologiques
Belstech interviendra dans plusieurs domaines d’expertise informatique, notamment le développement web, l’ingénierie réseau, la cybersécurité, l’ingénierie système, l’ingénierie cloud, les data centers, la science des données, l’intelligence artificielle et l’autonomisation. Avec des ingénieurs informaticiens comme responsables, l’informatique représente 80% des formations de la structure. D’autres formations viendront s’ajouter à celles citées précédemment, telles que la gestion de projet, la finance, etc.
Les responsables ont laissé entendre que tout le monde a la possibilité de s’inscrire afin de bénéficier des formations de Belstech. De niveau débutant et grand public, les formations sont toutes certifiantes, avec comme public cible les étudiants, les professionnels, les entreprises ou encore les institutions publiques.
L’ambition de créer une Silicon Valley Africaine
Bien qu’étant une société commerciale, Belstech entend favoriser l’inclusion sociale. À noter que Belstech sera reconnu par l’institution publique afin de valider ses certifications. D’ailleurs, trois ministères ont fait le déplacement au lancement de Belstech afin de soutenir la jeune équipe, notamment celui des Affaires étrangères, celui de la Jeunesse et de la Formation professionnelle ainsi que le ministère de la Transition digitale. Les représentants des trois institutions ont unanimement salué l’initiative des quatre ingénieurs de s’engager pour le développement du Burkina Faso à travers la formation et le renforcement des capacités de la jeunesse.
Bien plus qu’un lancement, les responsables de Belstech ambitionnent, avec une grande perspective et vision, de créer une Silicon Valley au Burkina Faso, c’est-à-dire un grand espace technologique de recherche où les étudiants pourront interagir avec ceux déjà en emploi afin de bâtir un monde numérique moderne. Ayant commencé au Burkina Faso, les responsables de Belstech ambitionnent d’ouvrir des succursales au Kenya, au Rwanda, en Côte d’Ivoire et au Tchad, pour ne citer que ceux-là, dans le but ultime de conquérir l’Afrique.
Pierre Ouédraogo