Lutte contre le piratage dans le domaine de l’audiovisuel : CANAL+ BURKINA obtient l’autorisation de faire couper des liens et autres services de piratage dans le domaine

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Avec l’amélioration de la qualité de connexion Internet, on a vu se développer du piratage de des offres TV ; couramment appelé piratage IPTV. 

Mais c’est connu, le piratage c’est du vol. Les pirates proposent des contenus qu’ils n’ont pas légalement acquis, qui ne sont pas soumis aux contrôles selon nos règles et peuvent être non autorisés. Évoluant dans le « noir », ils ne créent pas d’emplois et ne paient pas les impôts et taxes. Leurs activités ne permettent pas de financer la création, les acteurs ; bref l’industrie audiovisuelle et du divertissement d’une manière générale. Dans une interview accordée à la télévision nationale, la RTB, le Président du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) monsieur W. Louis Modeste Ouédraogo précise que “Les opérateurs clandestins qui sont dans l’ombre et qui exploitent le marché burkinabè sont en quelque sorte un peu libres de diffuser toutes sortes de contenu en direction de nos populations ce qui portera donc atteinte à notre culture nationale ce qui va en tout cas entraîner donc un effritement de nos valeurs parce que nous serons obligés de consommer des programmes qui sont sans contrôle. Un contrôle donc sur les contenus diffusés pour que les chaînes qui ont fait l’objet de suspension ou d’interdiction ne puissent plus être reçues par les burkinabè au Burkina Faso

Monsieur W. Louis Modeste Ouédraogo, Président du Conseil Supérieur de la Communication, le CSC

L’IPTV n’est pas illégal

D’emblée, il faut noter que l’IPTV en soi n’est pas du piratage. L’IPTV (Internet Protocol Television) est une technologie qui permet de diffuser des contenus télévisés et des services multimédias via Internet, plutôt que par des méthodes traditionnelles comme la diffusion par satellite, la diffusion terrestre (TNT), etc. Contrairement aux méthodes classiques, l’IPTV utilise le protocole Internet (IP) pour transmettre les flux vidéo en direct, les émissions à la demande ou même des vidéos en streaming sur des appareils connectés. Il n’est pas du piratage.

Cependant, il devient du piratage lorsque le contenu accédé ne passe pas par les voies légales et autorisées. Ce phénomène est mondial et est farouchement combattu partout dans le monde par des majors comme Netflix, Amazon, Disney, BeIN SPORT, MultiChoise (DStv), CANAL+. Mais c’est un combat qui ne se gagne pas seul et se fait en collaboration avec les autorités de régulation, les autorités judiciaires, les FAI (Fournisseurs d’Accès Internet) et d’acteurs comme Google, etc.

Le CSC autorise CANAL+ à faire couper les liens pirates

Cette autorisation délivrée à CANAL+ lui permet donc d’intensifier la lutte contre ce phénomène dont les conséquences sont nombreuses. 

Dans un communiqué, le Conseil Supérieur de la Communication écrit “Il est à rappeler que la fourniture de services de communication au public ou la mise à sa disposition de contenus audiovisuels à titre gratuit ou onéreux est soumise à une règlementation.”

Communiqué du CSC

Le piratage à de nombreuses conséquences

Pour un utilisateur qui souscrit à une offre pirate (consciemment ou sans le savoir), il pourrait trouver cela bénéfique parce que l’offre lui revient moins cher. Mais les conséquences pour la sociétés entières sont nombreuses. Par exemple, pour les acteurs et créateurs, la chaîne de valeur n’est pas rémunérée. Les producteurs, réalisateurs et acteurs de films diffusés légalement touchent des royalties. En sommes, les créateurs ne vivent pas de leur art, leur métier et l’État n’a pas les impôts et taxes générés par cette activité économique illégale. Le Président du CSC monsieur W. Louis Modeste Ouédraogo indique que “Il y a les enjeux économiques parce qu’il faut protéger le marché sécuriser l’activité des opérateurs installés légalement au Burkina Faso et éviter les pertes de recettes fiscales au profit du budget de l’État” 

Aussi, le communiqué du CSC ajoute “…le CSC assure la protection des droits sur les contenus audiovisuels et la promotion d’une industrie audiovisuelle dynamique et respectueuses des règles. Cela participe également de la lutte contre l’exercice illégal d’activités de distribution de services audiovisuels et le piratage. Ces deux phénomènes, qui constituent une menace sérieuse pour la qualité de l’offre culturelle, engendrent également des pertes de recettes pour le budget de l’Etat.”

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La Rédaction