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Malgré les annonces du président Kenyan, William Ruyo le 6 août 2024, le contenu n’est toujours pas monétisable sur les plateformes de Meta constate l’agence Ecofin au grand dam des internautes kenyans.
On s’en souvient encore, en fin 2023 Meta annonçait que la monétisation des publications des créateurs serait bientôt disponible au Kenya. Seulement 8 mois plus tard, cette annonce n’est toujours pas réalisée. Le 6 août, après une rencontre avec des représentants de Meta, le président William Ruto a tout de même déclaré que la monétisation était disponible dès le jour de son annonce. Seulement les créateurs de contenus attendent toujours de pouvoir monétiser leurs publications sur les plateformes de Meta à ce jour. Malgré l’intervention du Chef de l’État du Kenya, on constate que la situation n’a guère évolué.
Le musicien et créateur kényan Michael Bundi l’a appris à ses dépens lorsqu’il a contacté Meta pour savoir s’il pouvait générer des revenus avec son contenu. Le groupe lui a répondu que cela n’est toujours pas possible dans son pays. Michael Bundi a exprimé son désarroi sur les réseaux sociaux le 18 août. Dans son post, il a affiché la réponse par de Meta : « Bonjour Michael, merci de nous avoir contactés à nouveau. Pour le moment, vous êtes pré-enregistré pour les pauses publicitaires. Votre pays n’est pas pris en charge pour le moment, mais le programme se développe ! Vous aurez automatiquement accès à ce programme si nous l’étendons à votre pays » peut-on lire.
Une réponse qui a bien évidemment créé une grande polémique qui a aussitôt fait réagir Moon Baz, responsable des partenariats mondiaux de Meta pour l’Afrique, qui a assuré que le groupe travaillait à régler le problème. Il avait confirmé le 6 août dernier l’annonce du président kényan concernant la disponibilité de la monétisation.
Ceci nous enseigne que ce sont les créateurs de contenus (artistes musiciens, humoristes, créateurs de contenus digitaux, etc.) qui devraient être aux avant-postes de ce combat pour monétiser les contenus et vivre de leur art. En rappel, au Burkina Faso, aucune plateforme n’offre la monétisation pour l’instant ; et c’est bien le cas dans beaucoup d’autres pays africains.
Pierre Ouédraogo