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Le Burkina Faso entre dans une nouvelle ère de l’élevage avec la digitalisation de l’identification du cheptel. Cette innovation technologique vise à faciliter la commercialisation des animaux tout en renforçant leur sécurité. Le lancement officiel de cette initiative a eu lieu à la station d’élevage de Loumbila, à quelques kilomètres de la capitale Ouagadougou ce 1er août 2024.
Les techniciens d’élevage ont procédé à l’implantation de puces électroniques dans le gosier des ruminants, marquant ainsi le début de la digitalisation et de l’identification des animaux. Souleymane Pindé, Coordonnateur du Projet Digitalisation de l’Identification de la Mobilité des Animaux au Burkina Faso (PRODIMA), explique : “Une fois l’implant posé et l’animal identifié, nous pouvons suivre plusieurs aspects, notamment la qualité de la viande ou du lait, l’état sanitaire et la mobilité de ces animaux.”
Une avancée significative par rapport au marquage traditionnel des animaux
Cette digitalisation, qui simplifie le travail des éleveurs, a été chaleureusement accueillie par la filière. Nour Al Hayat Ouédraogo, Président de l’interprofession de la filière Lait au Burkina Faso, déclare : “C’est l’aboutissement d’un combat que nous menons depuis plus de 10 ans. Avec ce dispositif digital, nous pourrons automatiquement localiser l’animal et identifier son propriétaire.”
Le projet PRODIMA marque une avancée significative par rapport au marquage traditionnel des animaux. Cette solution innovante permettra d’améliorer les statistiques du cheptel national. Amadou Dicko, ministre délégué chargé des Ressources animales, souligne l’importance de l’adhésion de tous les acteurs : “Nous appelons l’ensemble des acteurs à s’approprier ce projet et à y adhérer massivement afin que nous puissions identifier le maximum d’animaux.”
Cette initiative devrait contribuer à réduire significativement les vols et les disparitions d’animaux, un problème crucial dans le contexte d’insécurité que connaît actuellement le Burkina Faso.
Le projet PRODIMA, d’une durée de cinq ans, représente un investissement de plus de 12 milliards de francs CFA, témoignant de l’engagement du gouvernement dans la modernisation du secteur de l’élevage.
Pierre Ouédraogo