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La presse numérique camerounaise est au bord du gouffre. C’est le cri d’alarme lancé récemment par le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, lors d’une conférence consacrée aux défis du secteur. Le constat est sans appel : de nombreux médias en ligne luttent pour leur survie dans un environnement économique de plus en plus hostile.
Au cœur du problème, un modèle économique en crise. La monétisation des contenus et l’augmentation du trafic, censées être les mamelles nourricières de ces médias, se révèlent être des mirages dans le désert numérique camerounais. Les revenus publicitaires, maigres, ne suffisent plus à couvrir les coûts de production et de fonctionnement. Quant aux abonnements payants, ils restent une denrée rare dans un pays où la culture du “tout gratuit” règne en maître sur la toile.
L’infrastructure technologique défaillante et le manque de compétences numériques ajoutent à la précarité du secteur. Face à cette situation alarmante, les professionnels des médias en appellent à l’État, réclamant des subventions, des aides financières directes et une réforme fiscale pour oxygéner un secteur en apnée.
Le ministère a la rescousse avec des pistes de solutions
Le ministre Fame Ndongo, conscient de l’urgence, a esquissé quelques pistes de solution. Formation des journalistes aux compétences numériques, partenariats public-privé pour faciliter l’accès aux technologies : autant de propositions qui sonnent comme des bouées de sauvetage lancées à une presse numérique en naufrage.
Mais le temps presse. Dans un monde où l’information circule à la vitesse de la lumière, la presse numérique camerounaise risque de se retrouver dans le noir si des mesures concrètes ne sont pas rapidement mises en place. L’enjeu est de taille : il s’agit ni plus ni moins que de préserver la diversité et l’indépendance de l’information dans l’ère numérique au Cameroun. Le défi est donc lancé; transformer le clic en ressource viable pour garantir un avenir à la presse numérique camerounaise. L’horloge tourne, et avec elle, peut-être, le compte à rebours pour la survie d’un pan entier de l’écosystème médiatique du pays.
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Pierre Ouédraogo
