Intelligence artificielle Burkina Faso – 6ème Café LIDICOM : une immersion dans l’univers de l’IA et son impact sur la communication institutionnelle

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Le nouveau bureau de la Ligue Nationale des Directeurs, Conseillers et Chargés de Communication Marketing (LIDICOM), installé en novembre 2023, a lancé sa première activité officielle dans le cadre de son plan d’action 2024-2026. Cette activité, intitulée “6e Café LIDICOM”, s’est déroulée le 31 mai 2024 à l’ISTIC et a porté sur le thème “L’intelligence artificielle et la communication institutionnelle : Pratiques, réalités et perspectives”.

La présidente de la LIDICOM, Mme Pauline Yameogo/Kabore a déclaré avoir lancé ce Café Com avec son bureau, en continuité des activités précédentes. “Ce Café Com est une activité que nous avons décidé de poursuivre parce que c’est un cadre de formation pour les membres de l’association et aussi pour les étudiants en Communication. Ainsi, pour ce 6e café, nous avons été outillés sur l’intelligence artificielle en lien avec la communication institutionnelle. En effet, ce sont des outils qui peuvent assister, faciliter le communicateur dans ses taches quotidiennes. Il était donc de bon ton que nous communicateurs, nous ayons une connaissance plus approfondie sur ces outils, tant sur les avantages que sur ses limites afin de l’utiliser avec responsabilité” a-t-elle expliqué.

Développement de l’IA, le Dr Kafando dévoile les étapes clés

La séance, sous forme de panel/formation, a réuni les membres de la LIDICOM, des professionnels du monde de la communication et des étudiants. Elle a été animée par le Dr Rodrigue Kafando, expert en IA et enseignant à l’Université Virtuelle du Burkina. “Je suis venu sur sollicitation de la LIDICOM qui a souhaité que CITADEL viennent partager son expérience en matière d’IA dans le domaine de la communication institutionnelle” a-t-il fait savoir.

Le Dr Rodrigue Kafando, Expert en IA, Enseignant chercheur est venu démystifier l’IA à l’endroit des communicateurs

Le Dr Kafando par ailleurs membre du Centre d’Excellence Interdisciplinaire en IA pour le Développement (CITADEL), a dans sa communication, présenté les différents aspects de l’IA, depuis les généralités jusqu’aux cas d’usages au niveau de la communication institutionnelle. Il a notamment abordé les questions d’éthique et d’utilisation responsable de cette technologie. 

À l’entame sa communication, le Dr Rodrigue Kafando a donné la définition d’une intelligence artificielle. Et ce qu’on peut retenir est que l’IA est un système synthétique différent de l’humain et qui a un comportement intelligent. Les IA suivent un processus de développement en commençant par l’apprentissage de la machine avec les données, ensuite vient la phase d’optimisation de l’algorithme et pour finir le déploiement de la solution sur le terrain. 

Selon le Dr Kafando, il existe trois (3) niveaux d’intelligences, à savoir le stade Basic. “C’est le stade actuel de toutes les IA”, a-t-il commenté. Ensuite, il y a le second niveau qui est le General Intelligence Human et ensuite le troisième niveau, Super Intelligent, qui ne sera certainement pas atteint selon les dires du Dr Kafando car cela s’assimilerait à rendre un système humain plus vrai que nature. 

L’IA au service de la communication institutionnelle

Pour aborder le cœur du sujet, le Dr Rodrigue Kafando a mis en lumière les multiples opportunités offertes par l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine de la communication institutionnelle.

Selon l’expert en IA et enseignant-chercheur à l’Université Virtuelle du Burkina, une utilisation responsable de l’IA permet de gagner un temps précieux en automatisant des tâches répétitives et en rationalisant les flux de travail. L’IA apporte également une amélioration de la cohérence et de la personnalisation des messages, tout en optimisant l’analyse des données.

Les acteurs de la Communication a ce 6ᵉ Café Com

Limites de l’IA, solutions

L’utilisation de l’IA dans la communication institutionnelle présente également des limites, notamment en matière d’éthique, de complexité des technologies, de confidentialité des données et de gestion du changement. 

Afin d’avoir une utilisation efficiente de l’IA dans leurs différentes taches, les membres de la LIDICOM pourront approcher la CITADEL dans le but de développer une IA pour leur besoin. Selon le Dr Kafando, quelques travaux de la CITADEL sur l’IA leur ont permis de mettre en place un système de synthèse de Presse en ligne et aussi un système pour détecter les fakes news.

Une IA made in Burkina

À la question de savoir si une IA développée au Burkina existe ? il répond par l’affirmative “Il y a des IA made in Burkina. Il n’y a pas mal d’initiative, de jeunes qui entreprennent et qui développent des solutions à tout moment. Reste maintenant à savoir comment ces outils sont utilisés et à quelle fin afin de déterminer leur domaine d’utilisation, sinon je sais qu’il n y a pas mal d’applications qui sont déjà développées” a déclaré le Dr Kafando.

L’IA devenue incontournable

L’IA est un outil incontournable pour le futur de la communication institutionnelle. Le modérateur Oumarou Sana, Communicateur marketeur, Responsable Digital a la BOA a l’issue de la présentation déclare à cet effet  “l’IA comme pour la plupart des développements technologiques est irréversible et l’IA va s’imposer et le Burkina Faso se doit d’emboiter le pas, et il appartient à chaque professionnel de s’approprier ces outils, de les maitriser et de voir comment ces outils peuvent être utiles dans son quotidien et je peux donc dire que l’IA a de beaux jours ici au Burkina et va continue de se développer.”

Le Burkina Faso doit s’approprier cette technologie et les professionnels de la communication doivent se former pour l’utiliser de manière responsable et efficace.”

La présidente, Mme Pauline, à la fin de la formation, a lancé une invitation à tous les communicateurs et marketeurs, et plus largement à tous ceux qui le souhaitent, à venir rejoindre la LIDICOM.

En effet, ensemble, ils pourront porter au-delà des frontières, notamment dans la sous-région, les missions de l’association.

Pierre Ouédraogo