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Va-t-on vers une révolution gouvernementale liée à la blockchain du côté du Ghana ? Toute porte à croire que Oui. Selon le media We are Tech, le Ghana se prépare à devenir le premier gouvernement alimenté par la blockchain en Afrique. Le vice-président Mahamudu Bawumia a partagé cette vision lors de la 14e conférence régionale et de la réunion générale annuelle des chefs des agences de lutte contre la corruption en Afrique du Commonwealth, qui s’est tenue à Accra du lundi 6 au samedi 11 mai.
L’adoption de la blockchain en Afrique bien qu’elle soit faible continue néanmoins sa progression. En effet, le Ghana est en passe de vouloir exploiter cette technologie qui pourraient améliorer la transparence et l’efficacité des processus gouvernementaux. C’est substance ce qu’a laissé entendre le vice-président Mahamudu Bawumia. « Nous allons adopter une technologie de blockchain pour permettre aux pouvoirs publics de veiller à ce que toutes les données et transactions dans l’espace public soient transparentes et inviolables, personne ne peut les changer, et la nôtre pourrait donc devenir le premier gouvernement basé sur la blockchain en Afrique », a-t-il déclaré.
Par définition la blockchain est un mécanisme de base de données avancée qui permet un partage transparent des informations sur un réseau. Elle peut être utilisée pour enregistrer des contrats, des transactions financières, des actifs numériques, des votes, et bien d’autres choses encore, de manière décentralisée et sécurisée.
Sécuriser efficacement les données gouvernementales par la Blockchain
Le Ghana est un pays qui a fait de la digitalisation des services publics son cheval de bataille, et ce, depuis quelques années. En effet, l’initiative de la Blockchain s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de numérisation en cours de mise en œuvre depuis 2017 au Ghana. Cette stratégie a permis au gouvernement de collecter 201 milliards GH₵ (14,2 milliards de dollars) depuis 2023 grâce à la numérisation des services publics via la plateforme Ghana.gov. De plus, la nouvelle carte d’identité numérique a permis au gouvernement de détecter 404 707 noms fictifs sur les états de paie du Système de services nationaux et 29 000 retraités fantômes. Ainsi, en adoptant la blockchain, le Ghana vise à sécuriser de manière infaillible les données gouvernementales. Selon Mahamudu Bawumia, cette technologie sera un rempart contre la corruption en surveillant chaque modification apportée aux données numériques.
Pierre Ouédraogo