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Le Conseil des ministres a adopté, ce mercredi 8 mai 2024, un décret portant modalités de mise en exploitation des plateformes numériques de l’administration publique. Ce décret vise à pallier les insuffisances constatées dans la mise en œuvre de la dématérialisation des procédures administratives et à accélérer le processus de digitalisation au Burkina Faso.
Un cadre juridique pour une meilleure maîtrise de la digitalisation
“L’insuffisance des tests avant la mise en exploitation ou le lancement officiel des plateformes numériques, le manque de cohérence et d’interopérabilité entre les plateformes ainsi que le manque de communication entre les départements sectoriels et le ministère en charge de la Transition digitale sur les initiatives de digitalisation” étaient les principaux problèmes rencontrés jusqu’à présent, selon le communiqué du Conseil des ministres.
Ce nouveau décret vise à corriger ces manquements en encadrant de manière plus stricte la mise en exploitation des plateformes numériques de l’administration publique. L’objectif est de garantir la qualité des e-services offerts aux citoyens et de protéger leurs données ainsi que celles de l’Etat. En effet, Selon le ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Madame Aminata ZERBO/SABANE, le gouvernement est résolument engagé dans l’accélération de la dématérialisation des procédures et services de l’Administration publique. Ce décret va permettre la mise en ligne de plateformes efficaces qui vont améliorer l’expérience des usagers.
« Nous allons instaurer une charte graphique propre à l’administration. Ce décret va également permettre de nous assurer que les plateformes qui sont mises en ligne sont sécurisées et protègent efficacement les données des usagers », a-t-elle déclaré.
Améliorer la qualité des e-services et protéger les données
L’encadrement de la mise en exploitation des plateformes numériques permettra de garantir la qualité des e-services de l’administration publique. En effet, le décret impose un certain nombre de conditions à respecter avant la mise en exploitation d’une plateforme, notamment la réalisation d’une étude de faisabilité, la mise en place d’un dispositif de sécurité des données et la réalisation de tests approfondis.
Le décret vise également à améliorer la communication et la collaboration entre les différents acteurs impliqués dans la digitalisation de l’administration publique. Cela permettra de mieux coordonner les initiatives en cours, d’éviter les redondances et de garantir une utilisation optimale des ressources. Enfin, le décret vise à protéger les données des usagers et de l’État. Il impose notamment aux administrations de mettre en place des mesures de sécurité adéquates pour protéger les données personnelles des usagers.
Pierre Ouédraogo
