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Pour célébrer par anticipation la journée internationale du graphisme célébrée chaque 27 avril, les designers graphistes du Burkina se sont réunis ce vendredi 26 avril dans la soirée autour d’un afterwork pour resserrer les liens en confrères et réseauter. Cet événement, organisé sous l’égide de Designers Meeting et en collaboration avec l’Association pour la Promotion des Métiers de l’Image (APMI), a été l’occasion pour les professionnels du graphisme de se mobiliser et de sensibiliser le public à la valeur de leur métier.
“Graphiste et non Gratuiste” : un appel à la valorisation du métier
Ce cadre d’échange et de partage d’expériences était une occasion pour les graphistes de soulever un point essentiel de leur métier, à savoir le travail à effectuer gratuitement que certains clients leur demandent. C’est par un concept tout trouvé que les graphistes ont voulu élever le ton pour défendre leur métier : “Graphiste et non Gratuiste”.
Ce concept se veut être un appel à respecter au mieux le métier de graphiste et à la valorisation de leurs œuvres. Pour Moussa Ouédraogo, Président de Designers Meeting et Président du Comité d’Organisation : “Nous payons des charges, nous investissons dans du matériel et du temps, et il est important que notre travail soit reconnu et rémunéré à sa juste valeur. Le Graphiste mérite d’être payé à la hauteur de son travail.” a-t-il défendu.
D’ailleurs selon Ken Kuwadah, Directeur artistique a Oxy Conseil, “Cette première édition de la célébration de la journée internationale du graphisme autour du concept Graphiste et pas Gratuiste est à saluer parce qu’il permet aux jeunes de comprendre un peu mieux le métier de graphisme, de mieux appréhender tout ce qu’il y a comme problématique qui tourne autour. Ça leur permet de mieux s’outiller sur les défis professionnels d’un graphiste” a t’il indiqué.
Bâtir une carrière solide
À l’entame de la soirée, un test de culture de design (reconnaissance de logos) a été organisé entre deux équipes constituées, à savoir celle de MacBook et celle de Windows. À la fin du jeu, les deux équipes n’ont pas réussi à se départager sur un score de parité de 4 points chacune. Moralité de l’histoire : personne ne perd, personne ne gagne, mais juste un partage de connaissances entre graphistes.
Cette première édition s’est tenue autour du thème “Comment bâtir une carrière de graphiste solide?”. Selon Moussa Ouédraogo, Président du Comité d’Organisation, “On est resté longtemps dans l’ombre et cette activité est une occasion de nous rencontrer entre acteurs du métier et ensemble fédérer les énergies pour sa valorisation au sein de l’environnement burkinabè.” a-t-il expliqué.
Des conseils avisés pour la jeune génération
Un panel a été réuni à cet effet, réunissant des experts dans le domaine, tous des designers graphistes, qui ont échangé sur leurs expériences, les difficultés rencontrées et ont émis des conseils avisés à la jeune génération afin qu’ils prennent à bon compte leur métier et non au rabais.
Des témoignages inspirants
David Armel Sawadogo, Directeur réalisateur de clips vidéo, a confessé avoir embrassé le métier par passion. Il a invité les jeunes à se former même si beaucoup dans le domaine sont autodidactes. Il a d’ailleurs dénoncé la nature introvertie de beaucoup de graphistes qui sont cachés derrière leurs écrans et cette rencontre est à saluer car elle permet de se retrouver entre graphiste.
Moussa Ouédraogo, Directeur créatif et consultant, pour lui avant de vouloir bâtir une carrière solide dans le graphisme, il faut tout d’abord se définir, cerner qui on est en réalité. Il a ensuite invité les jeunes à se former et à chercher à s’améliorer.
Ayite Kokou, Directeur artistique a reconnu que l’école ne lui a pas tout appris. Il a déploré que beaucoup de jeunes ne veuillent pas rester en agence mais préfèrent être freelance sans réelle perspective de suite de carrière.
Un appel à l’unité et à la persévérance
Pour Moussa Ouédraogo, Président du Comité d’Organisation, ce panel vient apporter un plus à leur métier qu’ils pratiquent. “Quoi qu’on dise ou qu’on fasse, ce n’est pas uniquement la maîtrise des logiciels qu’on utilise qui fait de nous des graphistes avec une riche carrière, mais c’est tout un ensemble de mécanismes mis ensemble qui contribue à bâtir cette carrière de graphiste tant recherchée.” a-t-il déclaré.
Le Président de l’Association pour la Promotion des Métiers de l’Image (APMI), Cyril Aïtchedji a appelé tous les graphistes à se mettre ensemble afin d’avancer pour une meilleure reconnaissance de leur métier.
Les participants tout aussi heureux d’avoir un cadre de retrouvailles entre collègues ont apprécié ce moment de réseautage.
Cette première édition de la célébration de la journée internationale du graphisme fut une belle réussite et les graphistes espèrent un autre cadre d’échange où ils pourront échanger davantage sur les défis et opportunités liés à leur métier de créateur.
Pierre Ouédraogo
Merci grandement à l’équipe de Digital Magazine pour sa forte contribution à la réalisation de cette initiative. Nous avons été vraiment honoré et souhaitons plein succès au magazine le plus point, efficace et prompte sur le digital au Burkina