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Le Burkina Faso par un communiqué en date du 24 juillet donne quitus pour la mise sur le marché du vaccin R21/Matrix-M pour lutter contre le paludisme chez les enfants de 0-36 mois. Par ce geste, le pays fait un grand pas sur la lutte contre le paludisme / malaria.
Le obtient le feu vert des autorités
L’Agence Nationale de la Régulation Pharmaceutique (ANRP) du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a autorisé la mise sur le marché au Burkina Faso, du vaccin antipaludique R21/Matrix-M afin d’accentuer la lutte contre le paludisme qui fait de plus en plus de victimes. En 2021, 12 231 036 cas de paludisme ont été enregistrés dans les établissements sanitaires du Burkina Faso avec 605 504 cas de paludisme grave et 4 355 décès, selon le ministre en charge de la Santé Lucien Jean-Claude Kargougou. C’est donc une maladie de santé publique à laquelle les autorités se doivent prendre avec beaucoup d’intérêt. C’est chose faite puisque par voie de communiqué de presse en date du 24 juillet 2023, l’Unité de recherche clinique de Nanoro de l’Institut de recherche en sciences de santé (CNRTS/IRSS) approuve le vaccin pour une utilisation chez les enfants âgés de 5 à 36 mois, le groupe d’âge le plus à risque de décès par paludisme.
Un vaccin très efficace
Développé par l’université d’Oxford, le R21/Matrix-M s’est avéré efficace à 77 %, une première pour un vaccin antipaludique qui dépasse l’objectif de 75 % fixé par l’OMS. C’est donc un vaccin qui suscite beaucoup d’espoir. L’autorisation au Burkina Faso marque en effet, l’aboutissement de trente années de recherche sur le vaccin antipaludique à Oxford, avec la conception et la mise à disposition d’un vaccin très efficace. Le vaccin antipaludéen R21 a été développé en 2021 par des chercheurs de l’Université d’Oxford et des scientifiques tels que le Pr TINTO de l’Unité de recherche clinique de Nanoro de l’Institut de Recherche en Sciences de la Santé du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) Burkina Faso. En effet, le Pr TINTO et ses hommes n’ont pas arrêté de mener les recherches pour développer un vaccin afin de venir à bout de cette maladie endémique qui sévit plus chez les enfants.
On se rappelle que pour avoir une autorisation de vaccination à grande échelle, les chercheurs ont lancé le recrutement de 4800 participants âgés de 5 à 36 mois dans quatre pays africains (Burkina Faso, Kenya, Mali et Tanzanie) dont les résultats ont été sans doute concluant pour permettre l’homologation dans certains pays comme le Burkina.
Cette riposte contre la malaria par la vaccination simultanée des personnes à haut risque sera importante pour endiguer la propagation de la maladie.
Pierre Ouédraogo