Promotion du travail décent au Burkina Faso : un atelier pour relancer les chantiers

Burkina Faso
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Le ministère de la fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale a procédé ce 15 mars à l’ouverture d’un atelier technique sur l’actualisation de la matrice des résultats du programme pays pour le travail décent (PPTD) pour la période de 2020-2022.

L’unité d’action syndicale, le patronat, le BIT ainsi que le ministère de la Fonction Publique prendront part à l’actualisation de la matrice

La réalisation de l’agenda du travail décent, qui intègre la promotion des normes internationales du travail, la création d’emplois en grand nombre et de meilleure qualité, la protection sociale des travailleurs, ainsi que le dialogue social, constitue, de nos jours, un défi majeur pour le Burkina Faso. Face à ce constat, les acteurs notamment le ministère de la fonction Publique, les centrales syndicales ainsi que le partenaire technique qu’est le Bureau International du Travail (BIT) ont mis en place le Programme Pays pour le Travail Décent (PPTD) qui couvre la période de 2020 à 2022. Mais face aux résultats mitigés de sa mise en œuvre, une actualisation s’impose. Pour le Secrétaire Général du ministère de la Fonction Publique, représentant le Ministre, M. Hamidou Sawadogo « Le Burkina Faso subi les effets néfastes des programmes d’ajustement structurels fragilisant son économie, sans oublier les effets de la double crise notamment sécuritaire et sanitaire. La thérapie apportée doit prendre en compte la profondeur du mal à travers la mise en place de nouvelles actions appropriées axées sur les priorités actuelles du gouvernement » a-t-il déclaré s’agissant de l’actualisation de la matrice des résultats, objet de l’atelier.

Ernest Ouédraogo, Président de l’UAS

Un Programme pour humaniser davantage le travail

La nécessité d’améliorer la matrice en tenant compte de conditions sécuritaire s’impose donc d’où la tenue de ce présent atelier. Pour le Président du mois de l’Unité d’Action Syndicale (UAS), Ernest Ouédraogo, « l’UAS se réjouit d PPTD et de l’actualisation de la matrice. Le travail se fait rare, et le travail décent encore plus rare. Un réajustement est alors nécessaire au regard du changement significatif du contexte politique et socio-économique du Burkina Faso ces dernières années. La persistance de l’insécurité affecte négativement les différents secteurs en lien direct avec la question du travail décent » a-t-il fait savoir. 

La pandémie de COVID-19 et la crise sécuritaire liée au terrorisme ont donc entaché la bonne exécution du programme au Burkina Faso, d’où la tenue de cet atelier pour actualiser la matrice. Afin de poursuivre dans sa volonté de promouvoir le travail décent dans le pays, le gouvernement en concertation avec le Bureau International du Travail (BIT) décidé de prolonger la durée du programme pour 2023. La nouvelle matrice que les acteurs auront 72h pour proposer devra fournir des nouvelles activités pour 2023 sur la mise en place d’une politique de travail décent au Burkina Faso.

Pierre Ouédraogo