Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le premier décollage de Starship entreprise d’Elon Musk et de la plus grande et puissante fusée du monde, n’aura pas lieu lundi à cause d’un problème technique rencontré durant les dernières minutes de préparatifs, a annoncé SpaceX. Starship est destinée à des voyages vers la Lune et Mars.
Le décollage de cette géante prévu vers 8h00 locales (13h00 GMT+2) depuis la base spatiale Starbase, à l’extrême sud du Texas aux Etats-Unis n’aura donc pas eu lieu. Du haut de ses 120 mètres, Starship appartient à la catégorie des lanceurs super-lourds, capables de transporter plus de 100 tonnes de cargaison en orbite.
Sa puissance au décollage doit être plus de deux fois supérieure à celle de la légendaire Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo (111 mètres). L’engin, qui fonctionne à l’oxygène et au méthane liquides, n’a encore jamais volé dans sa configuration complète, avec son premier étage surpuissant, appelé Super Heavy.
Les équipes de SpaceX ont toutefois continué à faire tourner le compte à rebours et simuler les opérations de décollage sous forme d’une répétition générale, stoppée juste avant le moment prévu du lancement.
Des dates de repli sont possibles dans la semaine. « Nous prévoyons un minimum de 48 heures avant de pouvoir retenter ce vol test », a déclaré une employée de SpaceX lors du direct vidéo de l’entreprise. « Une valve semble être gelée », avait plus tôt tweeté le patron SpaceX, Elon Musk.
Une première expérience qui inquiète Elon Musk
Ce vol inaugural sera sans aucun doute suivi de très près par la NASA. L’Agence spatiale américaine a choisi ce vaisseau pour faire réatterrir, pour la première fois en plus d’un demi-siècle, ses astronautes sur la Lune, lors de la mission Artémis 3 officiellement prévue en 2025.
Lundi, le plan de vol était le suivant : environ trois minutes après le décollage, Super Heavy doit se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Le vaisseau Starship doit alors continuer seul son ascension, et effectuer un peu moins d’un tour de Terre avant de retomber dans l’océan Pacifique. Mais il s’agissait là du « meilleur scénario », avait fait savoir SpaceX, tant l’issue du test est incertaine.
« Demain ne sera probablement pas un succès, si on entend par là atteindre l’orbite », avait déclaré dimanche soir Elon Musk, parlant à ses abonnés via Twitter. « Si nous voyons quoi que ce soit qui nous inquiète, nous reporterons le vol », avait-il prévenu. Lorsque le décollage sera tenté, le milliardaire a simplement souhaité qu’il ne détruise pas l’aire de lancement.
Pierre Ouédraogo