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L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des postes (ARCEP) dans le souci de préserver les intérêts des consommateurs burkinabés au regard de ses missions et à la suite des différentes revendications de ces derniers jours a tenu à rencontrer la presse ce vendredi 14 avril 2023 afin de porter à la connaissance du public, les décisions prises à la suite des différentes consultées opérées avec les différents opérateurs de télécommunication de la place. Et ce qu’on peut retenir, est que les différents acteurs sont sensibles afin que l’intérêt du consommateur soit prôné avec une possibilité vers une tendance à la baisse des tarifs de connexions sans pour autant des précisions.

L’ARCEP une autorité au service du consommateur

C’est un présidium constitué du Secrétaire Exécutif de l’ARCEP, W. Patrice Compaoré et des Directeurs Généraux des trois opérateurs de téléphonie mobile du pays, notamment (Orange Burkina Faso, Moov Africa Burkina et Telecel Faso) qui se sont présentés à la presse. Les hôtes du jour ont été unanimes quant à la légitimité des revendications de ces derniers jours. Pour une satisfaction globale des intérêts des consommateurs pour un usage efficient de la connexion des populations, l’ARCEP apparait comme une autorité sensible et pour son premier responsable W. Patrice Compaoré « Bien que l’ARCEP soit suffisamment sensible aux légitimes revendications des consommateurs, notamment sur la révision à la tendance baissière des tarifs de la téléphonie mobile ; elle est tout de même tenue au respect de la législation nationale et régionale » a-t-il déclaré.

Afin d’être pleinement opérationnel, l’ARCEP dans son fonctionnement a été restructurée par un décret révisé et une relecture de ses textes et ce n’est quand juillet 2022 que la structure a été clairement définie en deux organes à savoir l’exécutif et la délibération à travers la régulation.

4 points majeurs pour sortir de la crise

L’ARCEP étant pleinement opérationnelle, la question de la tarification demeure au cœur de celle-ci. 4 points essentiels majeurs ont donc été abordés entre l’autorité de régulation et les opérateurs. 

Étude en cours sur les coûts

Il s’agit notamment du coût de la connexion Internet et une étude est menée depuis quelques mois entre l’ARCEP et les opérateurs afin de rendre les couts abordables.

Comparer avec ce qui se fait ailleurs

Le second point évoqué est celui du benchmark qu’il faille établir avec les autres pays de l’UEMOA pour un coût unifié donnant satisfaction à la population. 

Les bonus

Le point suivant abordé a été celui des bonus auquel une étude est menée pour offrir aux consommateurs une meilleure gestion.

Visibilité des offres

Le dernier point évoqué est relatif à la visibilité des offres de services des opérateurs. En effet, l’ARCEP recommande une meilleure communication sur les différentes offres qui foisonnent.

Une invite à la retenue pour laisser place au consensus

Cette rencontre de l’ARCEP avec les opérateurs vient traduire selon son secrétaire exécutif de la vision de son institution de la satisfaction des différentes parties prenantes. Une rencontre est d’ailleurs prévue les jours à venir avec l’association des consommateurs afin de mener des réflexions sur l’amélioration des services téléphoniques. 

Pour finir ; M. Patrice Compaoré a invité la population à la retenue afin que le dynamisme engagé autour de ces rencontres puisse aboutir à une satisfaction globale. 

Pour le président de l’association des opérateurs de téléphonie mobiles, M. Boris Compaoré, par ailleurs Directeur Général de Telecel Faso, le contexte difficile et inflationniste que vit le Burkina, le secteur des télécoms est l’un des rares à ne pas avoir à augmenter ses tarifs. Aussi avec la crise sécuritaire qui sévit dans le pays a induit un arrêt de fonctionnement et de services de plus de 500 sites dans tout le pays dont 200 sites vandalisés par les terroristes.

Selon M. Boris Compaoré, ces dommages occasionnent des pertes que ne vivent pas certains pays. A cela s’ajoute la géographie du pays qui est un handicap quant à la pleine disponibilité de la fibre optique par la mer, ce qui nécessite des investissements importants. A cela s’ajoute le coût des équipements ou encore la fiscalité très difficile a fait savoir le président de l’association des opérateurs de télécommunications, M. Boris Compaoré. 

Toutefois, il a indiqué être sensible aux différentes attentes des consommateurs et travaille de ce fait avec l’ARCEP afin d’offrir des solutions appropriées tout en garantissant la pérennité du secteur.

Pierre Ouédraogo