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Le récent drame de Nouna, dans la Bouche du Mouhoun, vers la frontière malienne ou des civils ont été tués s’est transposée sur les réseaux sociaux sur lesquels ont assiste à des propos virulents et haineux de la part des internautes. Face à ce constat, le porte-parole du gouvernement Jean Emmanuel Ouédraogo a à travers un communiqué publié dimanche condamné les « propos haineux » qui circulent sur la Toile.
Ce troisième drame après celui de Yirgou et de Solhan vient à nouveau ternir l’image du Burkina Faso qui est englue dans la lutte contre le terrorisme depuis 2015. Cependant on assiste à une autre forme de violence virtuelle qui se fait de plus en plus fréquente sur la toile nationale.
Face à de tels constat, le gouvernement veut prendre le problème à bras le corps. Dans un communiqué publié le gouvernement on pouvait lire « Le gouvernement regrette profondément les propos haineux ou aux relents ethnicistes constatés ces derniers temps sur les réseaux sociaux. Ces dérives se sont amplifiées depuis la survenue du drame de Nouna ou environ une trentaine de nos compatriotes ont perdu la vie dans la nuit du 30 au 31 décembre 2022 et pour lequel la justice a ouvert une enquête pour élucider les circonstances ».
Mise en garde de l’Etat contre les propos tendancieux
Si le drame de Nouna est certes condamnable, le gouvernement cependant appelle la population à se départir de toute haine et violence afin de préserver la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans le pays. Tout en invitant les personnes victimes de violences virtuelles à saisir les autorités compétentes, notamment la Brigade de lutte contre la cybercriminalité, dont force restera toujours à la loi. Le gouvernement monte au créneau de ce fait en mettant en garde les personnes qui se rendront coupables d’incitation à la haine. Les réseaux sociaux au Burkina Faso sont devenus un lieu ou les injures voire les menaces sont fréquentes. On se rappelle que le journaliste Newton Ahmed Barry en avait fait les frais en décembre dernier à la suite de la coupure d’antenne d’une radio internationale dans le pays. Les défenseurs des droits de l’homme, eux aussi s’inquiètent de cette violence dont ils sont aussi l’objet. Face à cette montée de propos haineux, L’Etat burkinabè fait face a présent a une guerre virtuelle en plus de celle sur le terrain.
Pierre ODG