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Au Kenya, MultiChoice, la maison-mère de DSTV obtient une décision judiciaire en sa faveur dans un différend qui l’opposait aux Fournisseurs d’Accès Internet (FAI) sur la problématique des sites pirates ; rapporte Agence Ecofin. Cette décision oblige désormais les FAI à bloquer les sites pirates qui diffusent illégalement du contenu qui ne leur appartient pas.
L’UEFA a alors félicité la haute court de justice kenyane pour cette décision. « L’UEFA soutient pleinement l’injonction émise par la Haute Cour du Kenya pour protéger les droits médiatiques détenus par MultiChoice. Il s’agit d’une avancée majeure dans la lutte contre le piratage audiovisuel dans la région. La protection de notre propriété intellectuelle et des intérêts légitimes de nos détenteurs de droits est une priorité absolue pour notre organisation », a déclaré le directeur marketing de l’UEFA, Guy-Laurent Epstein.
Il faut dire que le piratage par IPTV est de plus en plus rampant en Afrique, avec l’amélioration de la qualité de la connexion Internet grâce aux déploiement de la fibre optique et à l’amélioration des réseaux 4G et même le lancement de réseaux 5G.
Il n’est pas rare de voir sur les médias sociaux ou dans des groupes de discussions WhatsApp ou Telegram des propositions d’abonnements à des tarifs défiants toute concurrence à l’année ; grâce à des box OTT, des décodeurs connectés ou d’autres formes d’équipements. C’est généralement du piratage.
Cette forme de piratage est difficile à combattre par les opérateurs légaux ; en ce sens que la source des flux est difficile à détecter. Même si les liens des sites pirates sont détectés, des opérateurs comme DSTV ou CANAL+ ne peuvent pas grand chose dans l’immédiat. C’est plutôt les fournisseurs d’accès Internet comme les opérateurs de téléphonie mobile, de fibre, d’ADSL, etc. qui peuvent bloquer l’accès à ces sites ; directement à partir de leur réseau.
Mais de leur côté, les opérateurs Internet peuvent être réticents à appliquer les mesures de coupures des liens portants les flux pirates parce que cela leur pose des manques a gagner. En effet, les clients des réseaux pirates paient la connexion Internet.
Au Burkina Faso, une telle jurisprudence n’a pas encore observée. Mais il faut noter que la décision de la haute court kenyane pourrait créer un précédent au niveau continental.
Digital Magazine Burkina, La Rédaction