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Les directeurs généraux et présidents des conseils d’administration des différentes sociétés d’État se sont réunis ce 23 juin 2022 autour du Premier ministre, Chef du gouvernement pour leur assemblée générale. Si la plupart des sociétés tirent leur épingle du jeu, certaines sociétés par contre rencontrent certaines difficultés a relever la pente.
La crise sanitaire liée au COVID combinée à la crise sécuritaire qui frappe le pays depuis 2015 l’a éprouvé rendant à mal le bon fonctionnement de l’économie. Et c’est dans ce contexte que les sociétés d’État se sont réunis pour leur traditionnel assemblée générale afin de faire le bilan de l’année écoulée.
Cette assemblée générale réunie vingt-deux (22) entreprises dont dix-neuf (19) sociétés d’Etat et trois (03) Etablissements Publics de Prévoyance Sociale (EPPS) et qui sont ainsi appelées à rendre compte de leur gestion, au titre de l’exercice 2021. Cette assemblée générale aen effet, de mettre en lumière les différents acquis en terme de productivité et contribution à l’économie nationale et aussi permettre de corriger les défaillances qui auront surgit au cours de l’exercice précédent.
« Les sociétés d’État à l’image des sociétés privées tiennent en effet leur rencontre des actionnaires. Il s’agira pour les membres de cette assemblée générale d’examiner pendant les 48h imparties, le fonctionnement des sociétés d’État. On va passer en revue tous les compartiments de fonctionnement de ces sociétés d’État notamment les aspects liés à la gestion financière, à la gestion des ressources humaines. Nous allons également examiner la gestion de la gouvernance et au mode de contrôle interne et externe » a déclaré le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Albert Ouédraogo. Avant de poursuivre « Bien entendu, nous allons également examiner les performances économiques et financières de ces sociétés d’État . Sur la base des rapports produits par les dirigeants que par les organes de contrôle, nous allons recommander des mesures à prendre pour améliorer le fonctionnement de ces sociétés. Pour les sociétés d’État qui auront été déficitaires, nous prendront des mesures fortes a leur égard. Et pour celles qui ont été performantes recevront des mesures pour qu’elles poursuivent dans ce sens avec une grande amélioration ».
Si la résilience est le terme qui a caractérisé le fonctionnement de ces sociétés d’État au cours de l’exercice2021, le chiffre d’affaires cumulé des vingt-deux (22) entreprises publiques est néanmoins passé de 1 377 milliards 593 millions de F CFA en 2020 à 1 642 milliards 970 millions de F CFA en 2021, soit une hausse de 19,26%.
Trois sociétés déficitaires
Le rapport de performance global de l’ensemble de ces sociétés montre une bonne satisfaction économique. cependant il serait de bon ton d’indiquer qu’au titre de l’exercice 2021, trois (03) sociétés d’Etat ont été déficitaires tout comme en 2020, avec respectivement un déficit cumulé de 1 milliard 493 millions de F CFA et de 1 milliard 119 millions de F CFA. La Société de Gestion du Matériel Biomédical (SOGEMAB) et de la Société Nationale de l’Aménagement des Terres et de l’Equipement Rural (SONATER) qui présentent des capitaux propres négatifs font partie notamment de ces défaillantes et qui auront une attention particulière lors de cette assemblée au travers des résolutions et recommandations et qui permettront de dégager des pistes de solutions pour éviter les goulots d’étranglement et par la même occasion la fermeture définitive de ces unités. L’exercice 2021 a enregistré également l’Agence de Conseil et de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée en Bâtiment et Aménagement Urbain (ACOMODBURKINA), comme société déficitaire.
Les différentes difficultés rencontrées par ces trois structures a été d’ordre structurel essentiellement rendant ardu leur bonne marche. Il va s’en dire qu’au terme des deux jours de conclaves, des résolutions et recommandations ont été formulées à l’endroit des entreprises publiques en vue d’assurer une gestion efficiente et une gouvernance vertueuse au titre de l’année 2022. Il s’agit entre autres du suivi rapproché des sociétés d’Etat déficitaires sur la base d’un plan de redressement ; de l’obligation de formulation d’indicateurs d’appréciation des missions de service public ; et de la mise en place d’un système de notation des sociétés d’Etat, assorti de sanctions pour le Conseil d’Administration et la Direction Générale.
Pour clôturer les travaux, le Premier ministre, Chef du gouvernement a lancer une invite aux différents membres de cette AG à faire preuve de plus de résilience, d’anticipation et d’ingéniosité dans la gestion des risques.
Pierre O.