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En réponse à une situation économique post-pandémie Covid-19 difficile, le Gouvernement ghanéen à travers son Ministère des Finance M. Ken Ofori-Atta a introduit dans le budget 2022 une loi de finance dénommée E-Levy.
Cette loi propose une taxe de 1,75% sur les transactions électroniques ; y compris les opérations de paiements mobiles des sociétés de téléphonie mobile. Pour le Ministre des Finances, cette taxe vise deux objectifs principaux ; réduire la dette (qui est chiffrée à 81% du PIB) tout en augmentant le produit intérieur brut.
Il poursuit en déclarant : “Le gouvernement va appliquer un taux de 1,75% sur les transactions électroniques comprenant les paiements par mobile money, les transferts bancaires, les paiements marchands, les réceptions de transferts de fonds sous forme de dons. Les frais seront à la charge de l’expéditeur ; sauf pour les transferts de fonds sous forme de dons ; dont les frais seront supportés par le récepteur. Cela permettra de soutenir nos efforts pour renforcer l’inclusion financière et protéger les plus vulnérables.”
De vives protestations contre le projet de loi
Cette annonce a suscité une colère et de vives protestations d’une importante partie de la population. L’opposition avec le principal parti NDC a largement critiqué la mesure. Des dénonciations et des manifestations de la société civile ont été tenues pour protester contre la mesure.
Des impacts importants sur les sociétés de télécommunications et les populations.
Tech Africa News rapporte que après des semaines de protestation de la population, les sociétés de télécommunication ont proposé de réduire les frais de transferts de 25% pour soulager les usagers. Mais cela n’a pas vraiment pu faire baisser la tension. Le site rapporte toujours que les valeurs des transactions des sociétés de téléphonie mobile a connu une baisse de 3 milliards de GH¢ (Cedi ghanéen) depuis l’annonce du projet de lot.
Les experts estiment que le E-Levy de 1,75% va contribuer à exacerber davantage la situation économique déjà difficile et ce sont les populations qui souffriront le plus parce que devant supporter la charge en fin de compte.
L’économiste Ghanéen Theo Acheampong affirme que “On devrait réduire le taux. Je pense que 1,75% est très élevé. Le taux, à mon avis, devrait être diminué, si possible à 0,5%. Si j’avais mon mot à dire, je ne mettrai pas du tout en place ce taux, mais si le gouvernement tient à poursuivre avec cela, il devrait regarder quels sont les services à exclure, le taux, et le niveau à partir duquel le taux se déclenche“.
La Rédaction