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La famille de feu El Hadj Tamboura Hamadoun dit Belko Barkè a décidé de renforcer les engagements de cet illustre personnage qui a été un instituteur et député résolument tourné vers le patriotisme en se dotant d’une fondation pour honorer la mémoire et perpétuer les vertus et valeurs humaines de cet homme qui a consacré sa vie entière au bien-être de la société : La Fondation Belcko Barkè Beïdari, F3B.
Placée sous l’égide la grande famille Tamboura, la fondation a pour mission de permettre aux populations vulnérables à se prendre en charge et de jouer un rôle prépondérant dans le développement rural, l’Education et la santé au Burkina Faso et dans la région du Sahel en particulier. Cette nouvelle institution d’intérêt général s’inscrit dans la continuité de la vocation de Belko Barkè de l’Education et aussi des organisations paysannes dans lesquelles il a beaucoup œuvré.
“C’est pour perpétuer les idéaux, la vision et tout l’espoir que suscitait Feu El Hadj Hamadoun Tamboura que l’idée est venue de lancer la fondation” selon Djibril Tamboura par ailleurs membre fondateur de F3B.
Une vie d’Instituteur
Educateur pédagogue instituteur, Hamadoun Tamboura dit Belko Barkè naquit vers 1929 et est originaire de Firguindi son village qui relève de Djibo. Il a œuvré à la promotion d’une éducation citoyenne ancrée dans les valeurs africaines, et a été le pionnier de l’écriture de la langue Fulfulde. Ecrivain et journaliste, Belko Barkè a été un politicien et député aux sein de la colonie puis de la Haute Volta après les indépendances. C’est ainsi qu’il a pu défendre les intérêts de sa population au sein de l’assemblée législative devenue assemblée nationale de 1959 à 1966. Il embrasse ensuite la carrière d’enseignant jusqu’en 1969 avant d’intégrer le monde rural à travers les organisations non gouvernementales.
Celui à qui on dit avoir un immense capital moral pour son terroir a mené une vie pleinement remplie dans laquelle il pratiquait la rigueur. Et c’est dans cette optique que la famille de cet illustre homme a bien voulu immortaliser ses connaissances à travers la création de la Fondation qui porte son nom. « Feu Tamboura était mon père et mon grand-père en même temps, parce que mes premiers pas s’était avec lui où je suis resté avec lui jusqu’au CE1 avant de rejoindre ma mère et donc les valeurs dont on fait cas sur l’illustre disparu, il m’en a assez donné et du coup quand on a décidé de mettre en place une Fondation en son nom, je n’ai pas hésité un seul instant pour diriger celle-ci au bon terme et finir tout ce qu’il avait entrepris, lui qui était résolument tourné vers le social » a déclaré Mme Sondo/Tamboura Fatimata, Présidente de la Fondation F3B.
Témoignages des anciens élèves, collaborateurs et amis
Présent à la cérémonie de lancement, nombreux sont ceux qui n’ont pas tari d’éloges sur le vécu de Belko Barkè. On pouvait citer entre autres Halidou Ouédraogo, avocat et ancien président du mouvement des droits humains qui a été son élève, Sankara Boukary son ancien collaborateur, ou encore des amis, collaborateurs qui se sont succédés pour témoignés des hauts faits de cet Instituteur qui a beaucoup œuvré dans l’agriculture et l’élevage dans le Sahel. En effet, « Hamadoun Tamboura dans un souci d’être utile au plus grand nombre a prévalu sur le reste et il a pris la ferme volonté de soutenir les organisations paysannes dans lesquelles il s’était véritablement identifié » selon le témoignage d’un de ses collaborateurs, Ousmane Tamboura.
Son engagement en faveur du monde rural
Dans le souci de léguer un héritage aux générations futures, Hamadoun dit Belko Barkè a écrit un ouvrage dans un certain sens autobiographique intitulé « Sur la route de l’école, la destinée » qui a été dédicacé en même temps que le lancement des activités de la Fondation. Dans cet ouvrage, l’auteur retrace son parcours depuis ses premiers pas à l’école, en passant par son métier d’instituteur ou encore de député jusqu’à son retour définitif à Djibo où il a passé la majeure partie de son temps à œuvrer dans les organisations paysannes. « Il s’est affranchi un peu de l’enseignement classique pour migrer vers l’enseignement agricole (1969) où il est rentré dans le système de l’éducation rurale, de la formation des jeunes agriculteurs dans lequel il a cheminé et où il a formé les enseignants du centre formateur des jeunes agriculteurs (FJA) jusqu’à sa retraite. Il va ensuite œuvrer dans les ONG telles que SOS Sahel ou le groupement Naam de Ouahigouya où il a contribué à la construction des barrages, des écoles ou encore des jardins de potagers, ce qui a permis à la restructuration du monde rural dans les régions du Nord et du Sahel » a déclaré le Dr Tamboura, secrétaire général du programme et de la coopération de la Fondation F3B et également fils de Hamadoun Tamboura.
Une Œuvre de 117 pages
Le lancement de la Fondation s’est ensuite terminé sur cette présentation de l’œuvre de l’illustre disparu, et ce par le Pr Sanou Salaka qui a décomposé le livre en grande thématique qui comporte 20 séquences et une préface et une post face le tout en 117 pages. Après cette présentation, place a été faite à la dédicace du livre par la famille et des vœux de réussites à la Fondation ont été adressé aux fondateurs.
Pour parler de la Fondation, la présidente a tenu à expliquer que c’est un bébé (pour parler de la Fondation) né Tamboura mais qui n’est pas Tamboura, car dit-elle la Fondation est ouverte à tout le monde et elle n’a pas manquée de parler des valeurs de tolérance que prônait son grand-père, Feu El Hadj Hamadoun Tamboura dit Belko Barkè.
A noter que la pose de la première pierre pour l’édification du siège de la Fondation a eu lieu le même jour à dans l’arrondissement n°3 au secteur 16 du quartier Tampouy.
P.O